Journée en noir et blanc...chamboulement, interrogation, étonnement, questionnement. Une journée avec comme un goût d'au revoir ?
La campagne m'est apparue bien morne et d'une platitude qui ne me convient point...Est-ce bien là que j'ai envie de mettre mes racines, sous prétexte de "gagner ma vie" ?
J'ai cherché la nature sauvage, la nature luxuriante et généreuse, celle dont j'ai besoin aujourd'hui, celle dont je me nourrit...je ne l'ai pas trouvée.
La mer m'est apparue ennuyeuse.
Je me suis demandée ce que je venais chercher là depuis des années. Comme si mon niveau d'exigence avait changé...comme si la raison pour laquelle je venais là, n'étais pas la mer, mais ma mère.
Est-ce que je ne cherchais pas cette mère rongée par la culpabilité de la mort de son enfant, dans cette mer, dans l'espoir de la retrouver, et de la sortir de sa noyade ?
Toujours est-il que ma mère a lâché sa culpabilité à quelques jours de là et je ne comprends plus la mer.
La vie est ainsi, sans cesse elle nous fait des farces...Il suffit de changer de lunettes et tout est différent.
Où se trouve donc ce lieu ressourçant dont j'ai besoin ?
Je lâche et je laisse faire la vie, elle sait bien mieux que moi ce qu'il me faut. Je fais confiance, le meilleur arrive toujours. 
Je n'ai même plus d'attente par rapport à mon lieu de vie, un immense espace de liberté s'ouvre à moi, cette déconstruction offre l'espace nécessaire pour faire germer ce qui doit être. 
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